Qinghai — province, Chine (République populaire) — pays

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Localisation

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Qinghai — province : descriptif

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Qinghai

Le Qinghai (chinois : 青海 ; pinyin : Qīnghǎi ; litt

« mer bleue/verte » [tɕʰiŋ.xaɪ]) est une province du Nord-Ouest de la Chine

Elle tire son nom du lac Qinghai, le plus grand lac salé du pays

Elle recouvre la plus grande partie de l'ancienne province tibétaine de l'Amdo et, au sud, le Nord du Kham. Le Qinghai est bordé au nord-est par le Gansu, au nord-ouest par le Xinjiang, au sud-est par le Sichuan et au sud-ouest par la région autonome du Tibet

Situé au nord-est du plateau tibétain, sa superficie est de 721 000 km2

Il compte 5 600 000 habitants et a pour capitale Xining (chinois simplifié : 西宁 ; pinyin : xīníng)

La province est le creuset d'un grand nombre de groupes ethniques dont les Hans, les Tibétains, les Hui, les Tu, les Mongols et les Salar. Le Qinghai est également connu sous les noms mongol de Kokonor, et tibétain de Tso-ngön, provenant aussi du nom du lac qui a donné son nom à la province. Certaines cartes occidentales montrent que la région porte déjà le nom « Qinghai » sous la dynastie Qing. La région est devenue officiellement une province chinoise en 1928, à l'époque de la république de Chine, statut qui fut confirmé en 1949 lors de la fondation de la république populaire de Chine.

Histoire

Les premiers habitants connus sont le peuple tibétain Qiang (羌), aujourd'hui minoritaires au Tibet et au Qinghai, et plutôt présents dans la province du Sichuan.

Tuyuhun et Seize Royaumes

Le royaume Tuyuhun (329 – 663) couvre une grande partie de l'ouest et du sud de l'actuelle région de Qinghai. Les membres de l'ethnie Tu (土族 ou Monguor) sont vraisemblablement les descendants de ce royaume. La partie nord-est, pendant la période des Seize Royaumes, est sur le territoire Han du Liang antérieur (320 - 376). À partir de 376, celui-ci se soumet à l'État du Qin antérieur, qui le contrôlera jusqu'à 394.

En 635, la dynastie Tang prend le pouvoir sur Tuyuhun.

Empire du Tibet

En 663, le roi du Tibet et fondateur de l'Empire du Tibet, Songtsen Gampo (663–672), envahit Tuyuhun et renverse le pouvoir. Il envahit également la région au nord du lac de Qinghai et prend ainsi le pouvoir sur la majeure partie de l'actuelle province de Qinghai qu'il intègre à son empire.

Empire Tangout et Dynastie Song

Du XIe au XIIIe siècle, le nord-est de la province de Qinghai fait partie de l'Empire tangout (ou Dynastie des Xia occidentaux, 1032 – 1227), dont la majeure partie est située sur les actuelles Gansu, Shaanxi et Ningxia. La majeure partie sud-ouest est contrôlée par la dynastie Song, sous le nom de gouvernement de Longyou (陇右都护府, lǒngyòu dūhù fǔ.

Empire mongol

Le prince Mongol Köden contrôle la région que les Mongols appellent Kokonor en 1239. Elle fait partie de l'empire contrôlé par la dynastie Yuan (1234/1279 – 1368), fondée par Kubilai Khan.

Dynastie Ming

Du XIVe au XVIIe siècle, une partie de cette région est directement contrôlée par la dynastie Ming, alors qu'une autre partie est incluse dans le Tibet

En 1371, la dynastie Ming transforme le Xining Zhou en Xining Wei, puis installe quatre Weis (défenses) de plus, connus comme étant les 4 Weis de Saiwai. C'est un territoire délimité au sud par Golmud (Gelimu en pinyin), au nord par les Monts Qilian, l'ouest y compris le Bassin de Chaidamu (équivalent la province Qinghai actuelle). En 1488, les Ming renforcent la garnison à Xining, contrôlent les tribus mongoles et tibétaines ; Xining administre les quatre Weis à partir de cette année-là.

Khanat qoshot

Au début du XVIe siècle, la bannière mongole des Qoshots, exerce sa souveraineté sur la région du Qinghai, sous le Khanat qoshot, pendant 70 ans environ. Güshi Khan, khan de cette tribu, renverse le pouvoir des bonnets rouges et bön et établit Lobsang Gyatso de l'école Sakya, 5e dalaï-lama, comme chef temporel du Tibet en 1642 sous protectorat Qoshot. En échange, le dalaï-lama reconnait Güshi Khan comme roi du Tibet.

Dynastie Qing

En 1700 en France, la province est décrite, dans une carte de Guillaume Deslile et de l'Académie royale des sciences, comme faisant partie du « Royaume de Tanyu Canpion », séparé du Tibet, mais tous deux intégrés à la Tartarie occidentale, elle-même, partie de la Tartarie chinoise, le lac bleu (ou mer bleue) est alors traduit en « Mer noire ».

En 1723, le chef des Mongols Qoshot Lobjang Danjin (罗布藏丹津) se révolte, le pouvoir des Qing nomme Nian Gengyao, alors gouverneur des provinces du Sichuan et Shaanxi, et Yue Zhongqi, alors commandant d'armée de la province du Sichuan, comme commandants d'une expédition punitive. En 1724, la région de Qinghai est pacifiée. Quatre ans plus tard, en 1726, la dynastie Qing décide d'installer deux ambans en Ü-Tsang (Tibet, Tsang-藏).

Pendant la Révolte des Dounganes (1895–1896), née des affrontements entre deux confréries soufis appartenant à la tariqa Naqshbandiyya, différents groupes ethniques musulmans des provinces de Qinghai et Gansu se rebellent contre la dynastie Qing. Les wahhabi ont inspiré l'organisation Yihewani puis l'ont rejointe et organisé la révolte, qui est écrasée par les musulmans loyalistes.

République de Chine

En 1913, les Britanniques convoquent une Conférence à Simla, en Inde, pour discuter du statut du Tibet. Y assistent les représentants de la Grande-Bretagne, de la Chine, et du Tibet. Elle s'ouvre le sous l'égide de Henry McMahon dans le contexte de l'empire colonial britannique. Les Tibétains aspiraient à voir reconnues leur indépendance et l'intégrité de leur territoire, tandis que les Chinois voulaient intégrer à leur territoire les zones tibétaines orientales du Kham conquises par les troupes du général Zhao Erfeng en 1908. Henry Mac-Mahon propose, le , un accord, la Convention de Simla, définissant la frontière entre l'Inde et le Tibet par la ligne McMahon et divisant le Tibet en « Tibet extérieur » sous l'administration du gouvernement du dalaï-lama et « Tibet Intérieur » où Lhassa aura l'autorité spirituelle uniquement. L'Amdo fait partie du « Tibet intérieur ». Les deux secteurs seraient considérés comme étant sous la « suzeraineté » de la Chine et non plus sa « souveraineté ». Les trois représentants paraphent l'accord le mais le gouvernement du Guomindang rejette immédiatement le paraphe de son délégué, ce qui invalide l'accord.

La ligne Mac-Mahon est acceptée par le 13e dalaï-lama comme elle l'est par le 14e dalaï-lama, et présentée comme frontière sud du Tibet sur les cartes publiées par l'actuelle Administration centrale tibétaine en exil à Dharamsala.

Malgré la contestation des frontières orientales du Tibet entre Lhassa et la république de Chine ainsi que les autres divergences d'opinions, il n'existe pas de désaccord sur le point de la souveraineté chinoise en Amdo.

Entre 1911 et 1949, les seigneurs de la guerre Ma, musulmans Hui originaires de la province du Gansu, auparavant fidèles à la cour Qing pour la direction de cette région, administrent la province du Qinghai, ainsi que le Gansu et le Ningxia pour le compte de la république de Chine. Ma Bufang dirige le Qinghai, depuis sa résidence de Xining, devenue aujourd'hui musée (Résidence Qinghai-Xining de Ma Bufang, 青海西宁马步芳公馆). Ma Qi et Ma Bufang répriment les rébellions goloks (1917-1949).

En 1928, le seigneur de guerre Ma Bufang se saisit de la partie nord-est de l'Amdo, région où vit une importante population chinoise. La région devient officiellement province chinoise en 1933, après la guerre Tibet-Qinghai. À l'époque de la République de Chine, la province de Qinghai n'est pas contrôlée par Lhassa.

Ce statut sera confirmé en 1949, à la fondation de la république populaire de Chine.

République populaire de Chine

Selon Patrick French, le dernier découpage administratif de a vu la totalité de l'Amdo annexée aux provinces voisines du Qinghai et du Gansu, tandis qu'une partie importante du Kham était incorporée au Sichuan et au Yunnan. La partie restante du Tibet, composée de l'Ü-Tsang et d'une petite portion du Kham, a été dénommée par les autorités chinoises Xizang Zizhiqu (西藏自治区) « Région autonome du Tibet ». Ses limites coïncident à peu près avec la région qui était indépendante de facto entre les deux guerres mondiales et qui fut historiquement administrée par les dalaï-lamas sous la dynastie Qing. Aujourd'hui la Chine ne se réfère qu'à cette région lorsqu'elle parle du Tibet, mais le 14e dalaï-lama considère que le territoire du Tibet doit conserver les frontières sur lesquelles ont historiquement régné ses prédécesseurs, donc celles d'avant 1949.

Dans l'Encyclopædia Universalis, les universitaires Guy Mennessier, Thierry Sanjuan et Pierre Trolliet indiquent que le Qinghai est une « province détachée du Tibet ».

Les données officielles sur la période de la Grande famine (1958-1961) rapportées par le journaliste et historien chinois Yang Jisheng font état d'un taux de mortalité supérieur à 40 pour mille dans la province en 1960. Elles estiment le nombre de morts non naturelles à 102 900, pour une population d'environ 2,44 millions d'habitants. De nombreux cas de cannibalisme ont eu lieu. Les efforts de récupération de céréales prétendument cachées ont conduit à l'arrestation de 63 064 personnes entre 1958 et 1960, soit plus de 2 % de la population de cette époque.

Le mercredi , la région a subi un violent séisme dont l'épicentre était situé sur la ville-district de Yushu.

En 2010 et 2012, des lycéens ont manifesté pour la défense de la langue tibétaine dans les préfectures autonomes tibétaines du Golok, du Hainan et du Huangnan.

Alors que des Tibétains s'immolent par le feu depuis mars 2011, 6 d'entre eux se sont immolés dans la province du Qinghai : 1 dans le Golog, 1 dans le Yushu, 1 dans le Haixi, 3 dans le Hainan.

Géographie

La province de Qinghai est une des quatre grandes aires géographiques du plateau du Tibet. Occupant la partie nord-est de celui-ci, elle comprend le Lac Qinghai, lac salé qui lui a donné son nom, de nombreux massifs montagneux et des vallées creusées par les fleuves. Du fait de la haute altitude, l'oxygène est rare et le temps très sec, la végétation y est donc également très rare.

La plus grande partie de la région est recouverte par des prairies où peuvent brouter yaks, consommés et utilisés pour faire des vêtements par les différentes ethnies tibétaines (Zang, Golok) et mongoles (Tu), ainsi que les moutons, élevés et consommés principalement par les populations musulmanes Hui et Salar.

Les principales plantes cultivées sont l'orge du Tibet et le colza. Quelques autres plantes, d'usage principalement médicinal, sont utilisées en médecine traditionnelle. Depuis peu, des serres ont été construites autour de villages situés à l'Est du Mont Riyue, permettant également des cultures maraîchères.

L'ensoleillement annuel a permis de développer l'énergie solaire, que ce soit, par exemple, par des panneaux photovoltaïques ou par des chauffe-eau solaires.

Les facteurs climatiques ne permettent pas à la région un grand développement économique, ni d'éviter des carences alimentaires à la population.

Une étude (2020) a montré dans la région des plateaux de préoccupantes émissions de méthane des zones humides, liées à la fonte des pergélisols d'altitude et contributives, de manière supplémentaire, au réchauffement climatique.

Culture

Les arts Regong, nés dans la préfecture autonome tibétaine de Huangnan, ont été inscrits en 2009 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

À voir

  • Le monastère de Kumbum ou Kumbum Jampa Ling (tibétain: sku 'bum byams pa gling, en chinois, Ta'er Si 塔尔寺, tǎ'ěr sì), grand monastère de l'école Gelugpa du bouddhisme tibétain.
  • Mèngdá Tian Chi, lac sur une montagne dans une réserve naturelle sur les bords du fleuve Jaune (黄河, huáng hé).
  • Le lac Qinghai, ou lac Bleu, également connu sous le nom mongol de Kokonor, qui a donné son nom à la province (青海湖, qīnghǎi hú), le plus grand lac salé de Chine.
  • Le Village nucléaire de Yuanzi cheng.

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Qinghai — province dans la littérature

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Document créé le 03/01/2018, dernière modification le 02/06/2025
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