Mariembourg
Localisation

Mariembourg : descriptif
- Mariembourg
Mariembourg (en wallon Mariyambour, en allemand Marienburg) est une section de la commune belge de Couvin située en Wallonie dans la province de Namur
Mariembourg se trouve sur le territoire du Parc national de l'Entre-Sambre-et-Meuse (ESEM). Après la prise de la ville par le roi de France Henri II en juin 1554, la ville changea de nom pour s'appeler Henribourg jusqu'en 1559
Peu après la Révolution française de 1789, elle s'appela un court moment Avant-poste national. C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Géographie
Situation
Mariembourg est situé :
- dans l'Entre-Sambre-et-Meuse ;
- en Fagne (à la limite nord de la région calcaire de la Calestienne).
Évolution démographique

- Source: DGS, 1831 à 1970=recensements population, 1976= habitants au 31 décembre
Histoire
Création de la ville (1546)
Contexte politique
La création de la ville fortifiée s'inscrit au cours des royaume de France et les ducs de Bourgogne qui se prolonge lorsque les territoires bourguignons passent à la maison de Habsbourg à la fin du Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne avec Maximilien Ier de la maison de Habsbourg. À cette même époque, la guerre de Succession de Bourgogne à la fin du Picardie pour les Pays-Bas bourguignons avec un déplacement de la frontière vers le nord à la frontière avec l'Artois resté bourguignon.
Mais c'est surtout l'invention puis la démocratisation de l'artillerie au fortifications médiévales qui va pousser ces deux puissances au cours du XVIe siècle à réaliser de nombreuses fortifications le long de leur frontière commune.
Choix de l'emplacement et travaux
À l'origine, la localité fait partie de Frasnes-lez-Couvin, un village de la principauté de Liège. Sa position stratégique sur un axe nord - sud entre la France et les Pays-Bas conduit en Marie de Hongrie, sœur de Charles-Quint et gouvernante des Pays-Bas, à ordonner la construction dans la plaine au lieu-dit « Pont à Fresne », près du confluent de l’Eau Blanche et de la Brouffe, d'une forteresse pour renforcer la frontière face aux Français dont la place forte de Maubert-Fontaine. Cette forteresse va prendre son nom Marienbourg.
Les fortifications sont conçues par les architectes Donato de Boni et Jacques Du Brœucq, sur un plan tétragonal d’environ trois cents mètres sur deux cent septante, comprenant quatre bastions et entouré d'une douve remplie d’eau.
Entre France et Pays-Bas (1554-1815)
Prise par la France (1554-1559)
Bien que réputée imprenable, Mariembourg est prise dès 1554 par Henri II après un siège de quatre jours seulement, le commandant Philibert de Martigny n'ayant pas reçu en temps utile les renforts demandés. Sous domination française, la ville est renommée Henribourg. Cette défaite fragilisant sa ligne de défense, Charles Quint décide en 1555 de bâtir une nouvelle place forte, Philippeville et le fort de Charlemont à Givet.
Retour aux Pays-Bas (1559-1659)
En 1559, la ville est rendue aux Pays-Bas espagnols par les traités du Cateau-Cambrésis.
La ville est reconstruite après un incendie en 1655.
Seconde période française (1659-1815)
En 1659, le traité des Pyrénées fait de Mariembourg une ville française. Après une visite de Louis XIV, Vauban modifie ses fortifications.
Intégrée au département des Ardennes dès sa création en 1790, Mariembourg est en 1793 à la tête d'un canton municipal qui comprend Frasnes-lez-Couvin et Fagnolle. La ville compte alors 130 feux et 520 habitants. La poste aux lettres part pour Paris, Rocroi et Mézières les jours pairs à 10 h du matin et arrive les jours impairs à midi. Trois ans plus tard, un projet de réduction des cantons est prévu : la ville fait dès lors partie du canton de Couvin tel qu'il existe encore aujourd'hui.
Elle reste française en 1814 après le , avant d'être rattachée au royaume des Pays-Bas par le second traité de Paris.
Si le plan géométrique des rues en étoile est conservé, les fossés comblés et les fortifications sont rasées en 1853 (Convention des forteresses).
Dates repères de l’histoire de Mariembourg
En 1549, Charles-Quint, et sa cour, visite la place forte gouvernée par Philibert de Martigny. On y construit une église sous le patronage de sainte Marie-Madeleine (qui sera consacrée en 1584). C'est la 1re période espagnole.
Henri II, roi de France, s’empare en 1554 de la place qui devient française sous le nom d'Henribourg. Elle le restera cinq ans. Ce sera la 1re période française.
En effet, à la suite du traité de Cateau-Cambrésis de 1559, la place est rétrocédée aux Pays-Bas espagnols. Les Bryas sont nommés gouverneurs héréditaires.
On construit une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Brouffe en 1616. Une statue de la Vierge, sculptée par Tonon, de Dinant, y prend place. Treize ans plus tard, un couvent accueille des religieuses sépulchrines.
Le Traité des Pyrénées (1659) rend Mariembourg à la France. C'est la seconde période française qui s'étendra jusqu'en 1815. Mariembourg, comme Philippeville, sont des enclaves françaises en territoire des Pays-Bas espagnols.
Vauban fait démolir les murailles en 1674 et construit une nouvelle enceinte. Au retour du siège de Namur, en 1692, Louis XIV séjourne dans la forteresse.
En 1789, Darche, maître de forge de Tromcourt, est délégué aux États Généraux. Mariembourg s'appelle désormais Avant-Poste national. L’église et le couvent sont pillés et partiellement détruits en 1791, les Sépulchrines chassées en 1796.
En 1814, les Cosaques occupent la place forte. L'année suivante, après Waterloo, Napoléon passe à Mariembourg tandis que du au , les Prussiens, commandés par Auguste de Prusse, assiègent la ville.
Le traité de Paris donne la ville au Royaume de Pays-Bas. C'est la période de l'Amalgame. , roi de Hollande, visite Mariembourg en 1816 et fait remettre en état la forteresse. Ouverture d’une deuxième porte. En , la révolution belge chasse les Néerlandais. Une école régimentaire est créée.
Un incident local aura un retentissement national : un petit matin de 1848, une sentinelle tire sur les baudets de marchandes de beurre d'Olloy, qu’elle avait pris pour des assaillants pro-Français : c'est "l'affaire des bourriques". La sentinelle voyant des lumières au loin, demande qui va là. Les voyageuses répondent "Les marchandes de beurre d'Olloy" mais le soldat comprend "Nous n'avons pas peur du Roi". Le soldat sonne alors l'alarme mais seul un âne est blessé à la queue. Les Mariembourgeois sont depuis lors surnommés Les coupeus d'queuwes (du wallon qui signifie en français "les coupeurs de queues").
On démantèle la forteresse de 1853 à 1855. Le chemin de fer de l'Entre-Sambre-et-Meuse, qui relie Charleroi à Vireux-Molhain en France, atteint la ville en 1854. Érection de la pompe sur le puits de la place forte en 1863. L’ancien couvent des Sépulchrines fait place à l’hôtel de ville en 1885. En , les troupes allemandes tuent 4 civils et incendient 95 maisons lors de la prise de la ville. En 1937, la ville élève un monument à un enfant du pays, Léopold Roger, qui en 1925 a réalisé comme pilote la première liaison Belgique-Congo. À la Libération, le , des bombardements alliés importants détruisent la ville. En 1961, à la suite d'importantes inondations, la ville reçoit la visite du roi Baudouin et de la reine Fabiola. L'orthographie du nom de la commune était "Marienbourg" jusqu'en 1963. La fusion des communes, au
- ↑ Guide Michelin Voyage Belgique (2017) p.431 mais cette source indique la date de 1542.
- ↑ Guide Michelin Voyage Belgique (2017) p.431
- ↑ du nom de son fils, Philippe
- ↑ Guide Michelin Voyage Belgique (2017) p.431 mais cette source indique que la ville est reprise par les espagnols à cette date.
- ↑ André Lépine, Le rattachement à la France du district de Couvin en 1793, cahier du Musée de Cerfontaine, , chap. 246
- ↑ Guide Michelin Voyage Belgique (2017) p.431 mais cette source indique que le siège s'achève le 25 juillet 1815 et les défenseurs reçoivent les "honneurs de la guerre".
- ↑ ainsi que Couvin, Fagnolle, Bouillon et Philippeville
- ↑ p.141 Carte Frontières septentrionale de la France en 1659, après le traité des Pyrénées in Histoire de la France vol. II Dynasties et révolutions, de 1348 à 1852 sous la direction de Georges Duby, Ed. Larousse, 1971 (ISBN )
- ↑ Arrêté royal du 20 décembre 1963 modifiant le nom de certaines communes, , 25 décembre 1963, p. 12529.
- ↑ Source : S.I. de Mariembourg
Culture
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Monument Léopold Roger : vue d'ensemble.
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Monument Léopold Roger : détail.
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Villa Malter.
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Mariembourg dans la littérature
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