Arno Klarsfeld

Photo de Klarsfeld, Arno
Prénom : Arno
Nom : Klarsfeld
Date de naissance : 27-08-1965
Lieu de naissance : Paris, France

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Arno Klarsfeld

Arno Klarsfeld, né le 27 août 1965 dans le 16e arrondissement de Paris, est un juriste et une personnalité médiatique et politique franco-israélien, avocat puis conseiller d'État. Il participe aux procès de criminels nazis en tant qu'avocat de l'association des Fils et filles de déportés juifs de France

Il exerce diverses missions nationales à la demande du président Nicolas Sarkozy

Il est connu pour ses prises de position controversées sur la guerre en Ukraine, reprenant les arguments du Kremlin.

Biographie

Famille et études

Il est le fils aîné de Serge Klarsfeld, avocat et écrivain juif ashkénaze d'origine roumaine, et de Beate Klarsfeld, protestante militante antinazie allemande, fille d'un ancien soldat de la Wehrmacht.

Ses parents sont connus pour leur engagement comme « chasseurs de nazis » et défenseurs des fils et filles de déportés au sein de l'association qu'ils ont créée en 1979. Lui-même porte le prénom de son grand-père paternel, assassiné à Auschwitz.

Durant son enfance, il suit à plusieurs reprises sa mère à travers l'Europe et passe des étés dans un kibboutz sur le Golan. Il va également dans des colonies de vacances communautaires et y a pour moniteur Alain Jakubowicz qui sera président de la ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme du à octobre 2017.

Il fait ses études aux lycées Janson-de-Sailly et Claude-Bernard à Paris, puis dans les universités de Paris II Panthéon-Assas et Sorbonne-Paris IV, sanctionné par une maîtrise de droit. À l'université de New York, il obtient un master en droit international.

Avocat engagé

En 1987, il assiste au procès Barbie. En 1988, il entre au cabinet d'avocat de Roland Dumas. Il s'inscrit au barreau de Paris en 1989, puis à ceux de New York et de Californie en 1990.

Aux États-Unis, il rejoint la banque Lazard puis le cabinet d'affaires new-yorkais Skadden, Arps, Slate, Meagher & Flom.

Il commence une série d'actes de provocation : en 1987 il monte sur l'estrade lors du meeting du Bourget du Front national avec un t-shirt « Le Pen = Nazi », après quoi il est frappé par le service d'ordre du parti ; en 1989, il se rend en Autriche pour protester contre la visite du pape Jean-Paul II au président autrichien Kurt Waldheim, ancien officier dans la Wehrmacht, il est molesté pour s'être essuyé les doigts sur la chemise d'un policier autrichien lui ayant pris ses empreintes et écope de dix jours d'emprisonnement pour le port d'un uniforme nazi ; il tente de passer la frontière irakienne lors de la Guerre du Golfe (1990-1991).

Il vote pour François Mitterrand à la présidentielle de 1988, puis pour Jacques Chirac en 1995 et 2002.

Fréquentant les soirées branchées de la jet set dans les années 1990, il a, de 1994 à 1996, une relation avec la mannequin Carla Bruni, qu'ils officialisent dans Paris Match, puis entretient une liaison avec Béatrice Dalle, avec qui il se mobilise contre la poussée du Front national à Vitrolles en 1997.

Il quitte ensuite le cabinet américain pour celui de son père et de sa sœur à Paris. Depuis, il est l'avocat de l'association des Fils et filles de déportés juifs de France (FFDJF).

En 1994, il est, avec Charles Libman, avocat des parties civiles au procès de Paul Touvier, chef de la Milice à Chambéry et à Lyon, condamné à la réclusion à perpétuité. Lors du procès, il montre une connaissance parfaite du dossier de 30 000 pages et se démarque des autres parties civiles en argumentant sur le fait que Touvier avait décidé seul de procéder à des exécutions, sans avoir reçu d'ordre des Allemands. Il prend ainsi le risque, avec l'accord de son père, de sortir ces crimes de la notion de crime contre l'humanité et qu'ils soient prescrits.

D' à , Arno Klarsfeld représente l'association des Fils et filles de déportés juifs de France lors du procès de Maurice Papon. Il se démarque des autres parties civiles, qui demandent la réclusion à perpétuité, en réclamant une condamnation à dix ans de prison.

Il se prononce régulièrement pour la création de cours internationales afin de juger les criminels de guerre pour des massacres tels que ceux du Kosovo ou le génocide au Rwanda. En 2000, il produit un documentaire où on le voit militer contre la double peine auprès des députés français.

Il tient brièvement des chroniques sur Europe 1 et Canal+.

En 2003, il prend la nationalité israélienne et il effectue son service militaire au sein d'une unité de gardes-frontières de Tsahal.

Il est l'avocat des clients de ses parents, eux-mêmes « avocats inlassables des fils et filles de déportés ». Il cultive comme eux l'art de la provocation : il se donne un « look branché », arrive au palais de justice en patins à roulettes, joue avec les médias, jette un verre d'eau à la tête d'un contradicteur, Robert Ménard, lors d'un débat télévisé ou encore affirme que le MRAP est antisémite : « Écartelé entre le narcissisme et la défense des grandes causes, l’intellectualité gauche et l’éloquence mondaine, l’engagement et la désinvolture ou les maladresses, il brouille, malgré lui, les cartes et les conversations… ».

Il intervient régulièrement sur des questions relatives à l'antisémitisme, comme les polémiques entourant l'humoriste Dieudonné, contre lequel lui et ses parents ont appelé à manifester en janvier 2014.

Missions auprès de Nicolas Sarkozy et des gouvernements Fillon

Sportif (il pratique le marathon et le triathlon), il se lie d'amitié avec Nicolas Sarkozy, croisé par hasard à vélo à Longchamp, et lui propose ses services. Celui-ci, alors président de l'UMP, lui confie en , la rédaction d'un « travail approfondi sur la loi, l'Histoire et le devoir de mémoire », à la suite de la polémique autour de la loi mémorielle du , portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés mentionnant le « rôle positif » de la colonisation. Mais ses recommandations ne sont pas reprises par Nicolas Sarkozy.

En mai 2006, ce dernier lui demande à nouveau des propositions sur la prévention de la délinquance des mineurs. La recommandation d'Arno Klarsfeld de juger les délinquants récidivistes de 16 à 18 ans comme des majeurs, n'est pas non plus reprise dans le projet de loi de prévention de la délinquance.

Le , Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, nomme Arno Klarsfeld médiateur national auprès des sans-papiers parents d'enfants scolarisés, décision immédiatement critiquée par la Ligue des droits de l'homme qui y voit une « diversion médiatique ». Il traite quelques centaines de dossiers, sur les 30 000 déposés.

En , Arno Klarsfeld est chargé par Nicolas Sarkozy de résoudre la crise provoquée par la mobilisation des SDF avec l'association Les Enfants de Don Quichotte. Il refuse l'option des réquisitions et prône l'ouverture de nouveaux centres d'accueil de nuit plus petits.

Enfin, il se voit chargé d'une mission de réflexion sur les transports et l'écologie en février 2007.

Après la victoire de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle le , Arno Klarsfeld, pressenti pour un secrétariat d'État, est candidat pour l'UMP aux élections législatives dans la huitième circonscription de Paris (12e arrondissement) afin de succéder au député Jean de Gaulle dans un fief de la droite ayant voté majoritairement pour Ségolène Royal. Si ses adversaires lui reprochent sa médiatisation et de ne pas habiter dans le secteur, il est en ballottage favorable au soir du premier tour, mais il perd le second au profit de la candidate socialiste Sandrine Mazetier, qui l'emporte avec 55,85 % des voix.

Il est conseiller au sein du cabinet du Premier ministre François Fillon de à . Il lui écrit « quelques notes sur des sujets de société », se rend en Haïti après le séisme de janvier 2010.

Membre du Conseil d'État

Klarsfeld est nommé conseiller d'État au tour extérieur lors du conseil des ministres du mercredi , tandis que certains s'interrogent sur sa capacité à s'intégrer au sein de l'institution.

Président du conseil d'administration de l'Office français de l'immigration et de l'intégration à partir du , il déclenche une polémique en déclarant que la politique de reconduite à la frontière du gouvernement Fillon ne les envoyait pas « vers Auschwitz », en considérant à propos des Roms que « lorsqu'on n'a qu'une pièce, on ne fait pas huit enfants ! » et en se prononçant en faveur de la construction d'un mur de 130 km entre la Grèce et la Turquie pour empêcher l'immigration illégale. Il est mis fin à ses fonctions par décret, le 15 janvier 2013 et il réintègre le Conseil d'État.

En janvier 2014, lors de la polémique concernant le spectacle de l'humoriste Dieudonné Le Mur, Arno Klarsfeld appelle à manifester devant sa salle de spectacle afin que ce spectacle soit considéré comme un trouble à l'ordre public et qu'il soit ainsi interdit.

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    Document créé le 01/05/2020, dernière modification le 14/04/2025
    Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/personne/klarsfeld-arno.html

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