Retour sur Aldébaran

Les Mondes d'Aldébaran est une série de bandes dessinées conçue et réalisée par Luiz Eduardo de Oliveira, dit Leo. Cette collection comprend six cycles (Aldébaran, Bételgeuse, Antarès, Survivants, Retour sur Aldébaran et Neptune) tous publiés chez l'éditeur Dargaud.

Cycle Retour sur Aldébaran

Kim, devenue célèbre, revient sur Aldébaran, sa planète natale, afin de mener une recherche (à laquelle participent des scientifiques humains et tsaltérians) sur un mystérieux cube présent dans une région reculée d'Aldébaran. Cependant, la façon dont les extraterrestres veulent interagir avec les terriens est très mal perçue par une partie de la population. Lors d'un discours, Kim est victime d'un attentat qui va grièvement blesser sa fille Lynn, qui doit partir pour la planète de son père Sven pour y être opérée. Kim va par la suite rencontrer Manon, qui devient sa garde du corps. À la suite d'un second attentat, avorté, les Tsaltérians (peuple de Sven) rappellent leurs scientifiques et réduisent le contact avec les terriens. (épisode 1)

Le cube mène à une autre planète, appelée Samarlis par ses habitants, menacée par des bêtes difficiles à combattre pour le peuple humanoïde qui y habite, les Samars. Ces bêtes sont en réalité des créatures génétiquement modifiées, créées par un peuple extraterrestre inconnu dans le but de coloniser des mondes habitables : elles sont conçues pour exterminer toute forme de vie intelligente d'une planète habitable avant de s'éteindre.

Les Tsaltérians finissent par établir la raison des grandes ressemblances entre de nombreuses formes de vie humanoïdes : une espèce, qu'ils nomment "Précurseurs", a jadis placé sur différentes planètes des primates à l'intelligence prometteuse mais dont la survie était menacée, après avoir modifié leur génome pour encourager leur développement cérébral. Cette espèce de primates est l'ancêtre commun des humains, des Samars et des Tsaltérians. Les Précurseurs ont été contraints de quitter Samarlis pour des raisons inconnues, mais probablement liées à des pressions de la part de l'espèce ayant envoyé des bêtes hostiles sur Samarlis.

À l'issue du cycle, les Tsaltérians évacuent les Samars (et Monsieur Pad) sur Aldébaran, dans la ville de Bauertown. Sven invite Kim à revoir leur fille Lynn, ainsi que Driss et Alexa, par le biais d'une communication holographique.

Les mondes d'Aldébaran

L’œuvre relève du planet opera, un sous-genre de science-fiction. Les personnages évoluent sur plusieurs exoplanètes appartenant à divers systèmes et sont confrontés à la faune de ces mondes, ainsi qu'aux divergences d'intérêt qui perturbent les tentatives de colonisation humaine. Une mystérieuse intelligence extra-terrestre intervient au cours de ces péripéties.

L'auteur a imaginé des planètes pouvant accueillir des êtres humains : atmosphère, gravité, terres cultivables. Il les a peuplées d'une faune et d'une flore très diversifiées et entretenant des relations trophiques complexes.

La saga francophone a été traduite en plusieurs langues dont l'allemand, l'italien, le néerlandais, le polonais, l'espagnol et l'anglais.

Organisation politique

Dans les sociétés de colons d'Aldébaran et de Bételgeuse ayant évolué en vase clos, l'autorité gouvernementale, représentée soit par un pouvoir militaire, soit par un pouvoir religieux, est synonyme de dérives et d'excès.

Dans le cycle Aldébaran, le pouvoir en place, isolé pendant plus d'un siècle de la Terre, est devenu tyrannique, dictatorial et totalitaire. Ses représentants incarnent les méchants de l'histoire. On retrouve des traces de cet autoritarisme dans le groupe du canyon de Bételgeuse, quoique dans un registre moins manichéen. Et pour le PDG de Forward Enterprises dans Antarès, les profits potentiels et l'idéologie religieuse priment sur l'humain et sa sécurité.

L'autorité s'engage souvent dans un rapport de force avec les autres habitants pour imposer ce qu'elle croit sincèrement être pour le bien de la communauté. Entre autres, l'art (musical et autres) est interdit car il détourne les gens du travail productif. Les deux sociétés présentées sont aussi foncièrement patriarcales et en vue d'augmenter la population à tout prix, l'autorité impose des mesures qui empiètent sur les libertés fondamentales : la procréation obligatoire par insémination artificielle des femmes prisonnières ou le projet de loi obligeant les filles à avoir leur premier enfant à 17 ans sur Aldébaran ; dans la petite communauté du canyon sur Bételgeuse, la formation des couples, qui doit être réorganisée à intervalles réguliers, n'est pas libre mais décrétée par l'autorité pour favoriser le brassage génétique. Quant au courant religieux de Forward Enterprises décrit dans le cycle Antarès, son signe le plus frappant est l'obligation faite aux femmes de se raser la tête et de cacher leur corps avec des vêtements qui forment une sorte de bulle.

Les sociétés de la Terre ont elles aussi subi des violences religieuses (les ruines de la cathédrale Notre-Dame de Paris en témoignent), mais elles semblent avoir réussi à s'en relever. Les excès des religieux ont d'ailleurs conduit à la formation de groupes terroristes anti-religieux : Manon, l'héroïne principale du cycle survivants a fait partie de l'un d'eux.

Source: Wikipedia (jeudi 2 mars 2023)