Les aventures de Tintin
Status : série finie
Genre : Aventure
On a tous en nous quelque chose de Tintin ! Le goût de Tintin pour l'aventure, la distraction de Tournesol, le grand cœur du capitaine Haddock… Depuis sa création en 1929, l'esprit Tintin n'a jamais cessé d'enthousiasmer le cœur de ses millions de lecteurs à travers le monde entier. Et ses albums, du pays des soviets aux Picaros, continuent d'exercer de génération en génération la même fascination et le même charme envoûtant.
Texte Ⓒ Hergé-MoulinsartTintin est un reporter, profession dont Hergé se sert pour mêler son personnage à plusieurs événements d'actualité : la révolution bolchevique en Russie, les prémices de la Seconde Guerre mondiale, la conquête lunaire, etc. Hergé a créé autour de Tintin un univers aux détails stylisés, mais réaliste. Il a obtenu cet effet en s'inspirant d'une importante collection de photographies.
Il est toujours accompagné dans ses voyages par son fox-terrier Milou. Il est rejoint dans ses aventures par le capitaine Haddock à partir de l'album Le Crabe aux pinces d'or, puis par le Professeur Tournesol à partir de l'album [bd slug=”le-tresor-de-rackham-le-rouge” serie=”les-aventures-de-tintin” display=”Le Trésor de Rackham le Rouge”]. Sa route croise aussi très souvent celle des détectives Dupond et Dupont et plus épisodiquement celle de la cantatrice Bianca Castafiore, dont il fait la connaissance dans l'aventure Le Sceptre d'Ottokar.
Les Aventures de Tintin suivent une trame très linéaire — une énigme résolue de manière logique[réf. nécessaire] — mais Hergé les présente avec son sens de l'humour caractéristique. De plus, il y introduit des personnages secondaires, assez prévisibles[réf. nécessaire], mais auxquels les lecteurs, dont l'attention est captée, s'attachent parfois plus qu'aux héros[réf. nécessaire] (voir plus bas).
Le dessinateur a également particulièrement bien compris les mécanismes de la bande dessinée, en particulier concernant le rythme. Ce sens du rythme est flagrant dans [bd slug=”les-bijoux-de-la-castafiore” serie=”les-aventures-de-tintin” display=”Les Bijoux de la Castafiore”], album dont l'action se déroule dans une atmosphère tendue, alors qu'il ne s'y passe aucune action aventureuse. La publication en planches hebdomadaires imposait en effet que chaque page fasse avancer l'action suffisamment et se termine sur un point d'humour ou de surprise qui donnait envie d'acheter la suite. Même si le dessin peut sembler simpliste, voire caricatural pour les visages, il va devenir de plus en plus précis sur les décors au fil du temps et des rééditions5. Ces décors ont toutefois été vite réalisés par des dessinateurs assistants d'Hergé tels que Edgar P. Jacobs, Bob de Moor ou Roger Leloup, Hergé dessinant alors les seuls personnages.
Hergé a, dans les premiers temps, créé Les Aventures de Tintin en improvisant, ne sachant pas à l'avance de quelle manière le héros se sortirait de toutes ses mésaventures. Il n'a été amené à se documenter et à prévoir ses scénarios qu'après avoir terminé Les Cigares du pharaon. L'impulsion est venue de Zhang Chongren (Tchang Tchong-jen, ou Tchang), un étudiant chinois qui, en apprenant qu'Hergé allait envoyer Tintin en Chine pour sa prochaine aventure, l'a incité à ne pas colporter les idées reçues qu'avaient les Européens de l'époque. Hergé et Zhang ont ainsi travaillé ensemble sur l'épisode suivant de la série : Le Lotus bleu, ouvrage repris dans les 100 livres du siècle, classement français des livres considérés comme les cent meilleurs du xxe siècle, établi au printemps 1999 dans le cadre d'une opération organisée par la Fnac et Le Monde. Hergé y expose la manipulation conduisant à l'occupation de la Mandchourie par le Japon et l'incapacité de la Société des Nations (SDN) dans ce conflit.
Des événements extérieurs obligent également Hergé à effectuer d'autres changements dans sa manière de créer ses bandes dessinées.
La Seconde Guerre mondiale et l'invasion de la Belgique par les armées d'Hitler entraînent la fermeture du Petit Vingtième. Hergé travaillait à ce moment-là sur Tintin au pays de l'or noir. L'histoire est interrompue et ne sera reprise qu'en septembre 1948. Malgré la raréfaction du papier, Hergé peut poursuivre Les Aventures de Tintin en publiant, d'abord dans Le Soir-Jeunesse puis dans Le Soir, Le Crabe aux pinces d'or, L'Étoile mystérieuse, Le Secret de La Licorne et [bd slug=”le-tresor-de-rackham-le-rouge” serie=”les-aventures-de-tintin” display=”Le Trésor de Rackham le Rouge”]. De 1941 à 1944, ces mêmes histoires paraîtront en album. Paraissent également les versions couleur du Crabe aux pinces d'or, de L'Île Noire et de L'Oreille cassée. Les Sept Boules de cristal ne paraîtront que partiellement dans le journal Le Soir. Enfin, les versions de Tintin au Congo et Tintin en Amérique en néerlandais paraissent dans le journal Het laatste Nieuws.
Pendant et après l'occupation allemande, Hergé est accusé par les autorités d'épuration d'être un collaborateur, car le journal Le Soir était contrôlé par les nazis, et il est brièvement incarcéré à la Libération6. Il se défend en déclarant qu'il avait tout simplement fait son métier pendant l'Occupation, comme l'auraient fait un plombier ou un charpentier. Les histoires nées durant cette période, contrairement à sa production d'avant et d'après-guerre, sont dans l'ensemble politiquement neutres, sans référence avec la situation de l'Europe en guerre. Néanmoins, Le Sceptre d'Ottokar dénonce bien le déroulement d'un Anschluss, commandité par un dictateur nommé Musstler (contraction de « Mussolini » et de « Hitler »).
Par ailleurs, l'apocalyptique album L'Étoile mystérieuse traduit la peur de l'avenir éprouvée par l'auteur durant cette époque de guerre et distingue, dans sa version originale, un groupe ami de scientifiques issus de pays neutres ou occupés par l'Allemagne, d'un groupe concurrent conduit par un banquier juif américain. Mais les histoires sont souvent tournées vers les voyages, l'aventure et la chasse aux trésors, comme dans Le Secret de La Licorne, [bd slug=”le-tresor-de-rackham-le-rouge” serie=”les-aventures-de-tintin” display=”Le Trésor de Rackham le Rouge”] ou Les Sept Boules de cristal.
La pénurie de papier née de la guerre entraîne un changement de format des Aventures. Hergé avait pour habitude de donner à ses albums le nombre de pages nécessaire au développement de ses scénarios en produisant 2 planches contenant chacune 6 cases réparties en 3 lignes de 2 colonnes. Petit à petit, la place réservée aux aventures se réduit jusqu'à se limiter à un simple strip de 4 à 5 cases. Le 5 février 19427, la maison d'édition Casterman persuade Hergé de passer à la couleur grâce aux machines offset que possède l'imprimeur. Mais cela suppose de dessiner des planches plus petites et d'adopter une longueur de 62 pages par album. En effet, un album est constitué de 4 cahiers de 16 pages, soit 64 (62 + page de titre + verso). Hergé agrandit donc son équipe (les dix premiers albums ont été conçus par lui-même et sa femme), qu'il finit par regrouper en studio.
L'adoption de la couleur permet à Hergé de donner une plus grande envergure à son œuvre. Sa manière de l'utiliser est plus subtile que celle des Américains[réf. nécessaire], avec des valeurs mieux rendues à l'impression, permettant l'emploi de la quadrichromie et, de ce fait, une approche cinématographique de la lumière et des ombres[réf. souhaitée]. Hergé et son studio se servent d'images pour remplir des demi-pages ou tout simplement pour détailler et mettre en avant une scène. L'emploi de la couleur fait ressortir les détails importants. Hergé insiste sur ce point en affirmant : « Je considère mes histoires comme des films. Donc, pas de narration, pas de description. Toute l'importance, je la donne à l'image. »
La vie personnelle d'Hergé a également influencé la série. Par exemple, Tintin au Tibet est fortement marqué par sa dépression ; ses cauchemars, qu'il aurait décrits comme étant « tout blancs », trouvent un écho dans les paysages enneigés de l'album. L'intrigue est basée sur les recherches menées par Tintin pour retrouver Tchang, qu'il avait rencontré dans Le Lotus bleu. Cet épisode ne met en scène aucun bandit, et Hergé, qui s'abstient de tout jugement de valeur, se refuse à qualifier l'homme des neiges (le yéti) « d'abominable ».
Hergé aura aussi dénoncé dans ses ouvrages l'exploitation des minorités (Tintin en Amérique), la traite esclavagiste (Coke en stock), le trafic d'armes et les dictatures en Amérique du Sud (L'Oreille cassée, Tintin et les Picaros) et en Europe (L'Affaire Tournesol).
Les Aventures de Tintin se sont terminées avec la mort d'Hergé le 3 mars 1983. La vingt-quatrième aventure, Tintin et l'Alph-Art, est restée inachevée. Dans cet album, Tintin évolue dans le monde de l'art moderne, et l'histoire se termine sur une scène où il risque la mort, enfermé dans du plexiglas et exposé comme une œuvre d'art.
Tintin habite au 26, rue du Labrador à Bruxelles, au premier étage. Cette rue est inspirée par la rue de Terre-Neuve qui, elle, existe réellement non loin du marché aux puces du Jeu de Balle où s'ouvre l'action du Secret de La Licorne (50° 50′ 34″ N, 4° 20′ 51″ E). Tintin y loge jusqu'à l'album Au pays de l'or noir. Ensuite, il réside au château de Moulinsart (inspiré du château de Cheverny), où il cohabite avec le capitaine Haddock et le professeur Tournesol.
Source: wikipediaLes aventures de Tintin : les albums
188 personnages dans la série Les aventures de Tintin


































































































































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Document créé le 01/05/2020, dernière modification le 06/02/2021
Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/bd/les-aventures-de-tintin/
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