Clairvaux-les-Lacs
Localisation

Clairvaux-les-Lacs : descriptif
- Clairvaux-les-Lacs
Clairvaux-les-Lacs est une commune française du département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté, dans le Massif du Jura, au débouché d'une petite reculée qui incise le plateau de Champagnole, où se situent notamment ses deux lacs, au bord desquels est situé le village. L'implantation de l'homme sur les bords des lacs de Clairvaux s'est faite dès le Néolithique, où un riche patrimoine de cette période est découvert au début du XXe siècle
Le site est inscrit le 27 juin 2011 sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Ses habitants s'appellent les Clairvaliens et les Clairvaliennes.
Géographie
Localisation
Clairvaux-les-Lacs est situé dans le massif du Jura, dans la partie orientale de la combe d'Ain et au débouché d'une petite reculée qui incise le plateau de Champagnole, où se situent les deux lacs de Clairvaux d'origine glaciaire.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Vertamboz, Barésia-sur-l'Ain, Boissia, Châtel-de-Joux, Cogna, La Frasnée, Hautecour et Soucia.
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Vertamboz | Cogna | ![]() | |
Boissia | N | Hautecour, La Frasnée | ||
O Clairvaux-les-Lacs E | ||||
S | ||||
Barésia-sur-l'Ain | Soucia | Châtel-de-Joux |
Géologie et relief
Le village et les deux lacs se situent dans une petite reculée creusée par le glacier jurassien à l'origine des deux lacs. On trouve deux torrents : le Drouvenant, dont la gorge se situe au pied du village et l'Augeon, le torrent alimentant les deux lacs qui traverse le village, avant de creuser une autre gorge qui rejoint celle du Drouvenant à hauteur de la tour du château. À l'est, un plateau forestier, sur lequel se situe le village d'Hautecour, qui monte progressivement jusqu'à des altitudes d'environ 800 mètres, dominant le val du Drouvenant, au-dessus de Châtel-de-Joux. À l'ouest le territoire descend sur la combe d'Ain vers une altitude de 450 mètres.
Le territoire de la commune occupe une superficie de 1 228 ha dont 467 ha de bois.
Les deux lacs ont, quant à eux, une surface respective de 64 et 21 ha. Autour du Grand Lac s'est développé dès les années 1950, un important centre touristique : 4 campings-caravaning de une étoile à quatre étoiles, tous les loisirs aquatiques : baignades, activités nautiques (planche à voile, voile, pédalos), pêche...
Le village est bâti sur des sédiments morainiques datant de la glaciation de Würm, dont les lacs en sont un autre résidu. Le plateau forestier de Champagnole est constitué de calcaires datant du Kimméridgien, du Ptérocérien et de l'Oxfordien. Ces calcaires sont recouverts par les sédiments morainiques aux altitudes les plus basses du plateau (entre 600 et 700 m), puis les calcaires apparaissent à l'affleurement sur les altitudes plus élevées. Les deux lacs sont entourés d'un anneau de dépôts lacustres divers et de tourbes. La partie occidentale de la commune située dans la combe d'Ain est constituée de résidus glacio-lacustres du Würm et de sédiments morainiques correspondant à l'ancienne langue glaciaire d'Orgelet. Les contreforts des collines séparant la combe d'Ain de la combe des lacs claivaliens correspondent aux anciennes moraines, tandis que les collines en elles-mêmes sont constituées de marno-calcaires de l'Oxfordien et de l'Argovien, recouverts par endroits par des dépôts morainiques. Au nord du village, la vallée du Drouvenant est composée d'alluvions divers associés par endroits à des sédiments glacio-lacustres du Würm.
Climat
En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 546 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 9,8 jours en juillet. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cogna », sur la commune de Cogna à 1 km à vol d'oiseau, est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 557,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18,5 °C, atteinte le .
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022.
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Toponymie
La première mention de Clairvaux date de 1089 qui parle d'une donation à l'abbaye de Cluny par un religieux nommé Hugues de Chatillon. L'origine du nom provient de Clara-Vallis, ce qui signifie la « vallée claire », terme utilisé au XIe siècle pour désigner certains noms de lieux. Une autre hypothèse serait que « Cler » correspond à clérical ou à claire, alors que « volx » ou « valx » correspond à un dérivé de « volere » qui marque la volonté, plus qu'une vallée ; le nom Clairvaux date de la période des croisades et aurait alors subi une influence religieuse.
Les orthographes successives du nom furent Clervaux, Clervolx, Clervaux, Clairvaux puis Clairvaux-du-Jura, Clairvaux-les- Vaux-d'Ain et enfin Clairvaux-les-Lacs à partir de 1930.
La commune, jusqu'alors dénommée Clairvaux, est renommée Clairvaux-les-Lacs en 1930
Histoire
Préhistoire et Antiquité
Le canton de Clairvaux-les-Lacs possède un riche patrimoine néolithique représenté surtout par de nombreuses cités lacustres situées, entre autres, sur la rive nord du Grand Lac de Clairvaux. Des fouilles en cours concernent un village du Néolithique moyen (4000 av. J.-C.).
En juin 2011, les sites palafittiques de Clairvaux sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Moyen Âge
Du Ve au XIIIe siècle, la baronnie de Clairvaux fait partie du comté de Scoding, Située aux confins du comté de Bourgogne et de la Terre de Saint-Claude (ou de Condat, ou de St-Oyand), elle est donc tiraillée entre plusieurs influences ou suzerainetés : le comte de Bourgogne, spécialement sa parentèle de la maison de Chalon-Arlay ; le sire de Salins (famille fondue à la fin du XIIe siècle dans les sires de Broyes-Commercy — cf. Gaucher Ier — avec le Mont-Rivel, Chaux-des-Crotenay et Château-Villain, puis au XIIIe siècle dans les Chalon d'Arlay) ; et les abbés d'Abondance, de St-Claude, de Balerne, de Grandvaux, de Bonlieu...
La première trace écrite de Clairvaux remonte à 1089. Les plus anciens registres de l'état civil datent de 1640.
Le village avait un château datant du XIIe siècle, qui est démantelé vers 1668 après la signature du traité d'Aix-la-Chapelle. Il ne reste actuellement de ce château que la tour, qui a été amputée de deux étages, la chapelle castrale Notre-Dame de l'Isle, quelques parties de la muraille et des morceaux de tours qu'un œil attentif peut déceler sur des bâtiments du centre-ville.
Les barons de Clairvaux appartiennent d'abord à la famille de Cuiseaux ou Cuisel, qui avait aussi Mont-Saint-Sorlin, Virechâtel, et le château de Joux en paréage avec l'abbé de St-Claude: ainsi Renaud, Hugues, quatre Pons/Ponce de Cuiseaux, et Humbert de Cuiseaux aux XIIe et XIIIe siècles. Au début du XIVe siècle, les deux filles d'Humbert, Nicole et Marguerite de Cuiseaux, se partagent sa succession (leur frère Etienne, encore présent en 1301, étant disparu) : alors que Nicole épouse Hugues II d'Usie et reçoit Mont-Saint-Sorlin, Vertamboz et Charcier, sa sœur Marguerite de Cuiseaux, † après 1344, obtient Clairvaux et Châtel-de-Joux, qu'elle transmet à son mari Jean de Faucogney-Villersexel, † en mai 1319, fils d'Aymon de Villersexel et petit-fils d'Aymon III de Faucogney.
Jean de Villersexel et Marguerite de Cuiseaux de Clairvaux ont deux fils : Aymon († 1360 ; époux de Jeanne de La Roche, † 1375, dame de Saint-Hippolyte et de La Roche-en-Montagne (fille de Richard de La Roche-en-Montagne et de Mahaut/Mathilde fille de Gauthier II de Montfaucon), et Humbert de Clairvaux († 1345 ; époux de Marguerite, † après 1372, dame de Châtillon-sous-Maîche et de Maîche, sœur cadette de Jeanne). Humbert reçoit Clairvaux, qui passe à la génération suivante à Henri de Villersexel, † 1412, son fils ou son neveu. En effet, Henri était-il plutôt le fils d'Aymon de Villersexel et de Jeanne de La Roche, ou bien d'Humbert et de Marguerite de La Roche selon l'érudit Alphonse Rousset (qui fait d'Aymon un ecclésiastique, Grand-archidiacre de Besançon) ?
Toujours est-il que de sa femme Guillemette de Vergy, † 1401 et mariée en 1357, fille de Jean II le Borgne de Vergy sire de Champlitte et Fouvent, Henri de Villersexel de Clairvaux a deux fils : Humbert, † vers 1437 sans postérité, comte de La Roche, sire de Villersexel, Maîche et Saint Hippolyte, et aussi d'Orbe par son premier mariage avec Marguerite de Montfaucon-Montbéliard ; et son frère cadet Guillaume Ier de Villersexel, † 1396 à Nicopolis, sire de Clairvaux et de Joux, mari de la capétienne Catherine de Bourgogne de Montaigu dame de Mâlain et Sombernon, † 1431, d'où Claudine (sans postérité de son mari Olivier de Longwy-Neublans seigneur de Rahon et Longepierre, † 1463), Béatrix (x Didier de Cicon : postérité), et Guillaume II de Villersexel de Clairvaux, † 1472, mari de Charlotte de Noyers-Rimaucourt, petite-fille de Jean de Noyers (premier comte de Joigny : leur fille Jeanne de Villersexel, † 1460, dame de Clairvaux, Joux, Sombernon et Mâlain, épouse en 1435 Guillaume Ier de Bauffremont-Scey, † 1474.
Temps modernes
On trouve cette description de Gilbert Cousin à la Renaissance: Non loin de là est Clairvaux, place située près de la rivière d'Ain. On y prépare la laine, on la peigne et on la façonne à la main, puis on la tisse pour en faire des draps. Il y a là un couvent de Carmes. Clairvaux est la patrie de Jean Bondieu et d'Antoine Favernier, hautement estimés en tous lieux pour leurs travaux.
Révolution française et Empire
Les Bauffremont-Scey gardent Clairvaux jusqu'en 1808 : le prince Alexandre de Bauffremont (1773-1833) vend alors le domaine de Clairvaux à Noël-Nicolas-Ménil Lemire, capitaine de vaisseau et maître de forges à Clairvaux, acquéreur du domaine de Vertamboz en 1807.
Époque contemporaine
La commune est desservie au début du XXe siècle par les Chemins de fer vicinaux du Jura, une compagnie de chemin de fer secondaire. Clairvaux est alors une gare de 1re classe à quatre voies sur la ligne de Lons à Saint-Claude, origine de la ligne vers Foncine-le-Haut .
En 1959, Clairvaux-les-Lacs absorbe la commune de Soyria, qui comptait alors 32 habitants.
Héraldique
Blason | De gueules à la clef d'or; au chef cousu d'azur à trois étoiles d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Ces informations proviennent du site Wikipedia (v2.1 – 18/07/2025 19:37:12). Elles sont affichées à titre indicatif en attendant un contenu plus approprié.
Clairvaux-les-Lacs dans la littérature
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Source du document imprimé : https://www.gaudry.be/lieu/fr/fr-bfc/33512.html
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